• Apparences.

    - Clémentine -

    Ennuis à l'horizon.

    - Clémentine, ce comportement est inadmissible ! Tu te rends compte que le harcèlement est puni par la loi ?!

    - Mais j'ai pas...

    - Je veux que tu cesses tout de suite ton petit manège avec Christian ou ce sera au directeur que tu auras à faire !

    Je sens la colère monter, elle ne me laisse même pas comprendre ce qu'il se passe !

    Ennuis à l'horizon.

    - Mais j'ai rien fait !! En plus c'est toujours Christian qui embête tout le monde, je lui ai jamais fait quoique ce soit !

    Pas directement en tout cas, mais je crois pas que la maîtresse ait envie d'entendre que je suis une super héroïne là tout de suite.

    Ennuis à l'horizon.

    - Menteuse ! J't'ai vu t'es toujours en train de le coller, j't'ai déjà vu quand tu penses que personne regarde t'arrête pas de l'embêter !

    - Non mais c'est toi le menteur, j'ai jamais fait un truc pareil !!

    Un regard et j'ai compris que c'était peine perdue, je sais pas ce qu'il a raconté à la maîtresse mais elle n'a pas l'air disposée à me croire, elle lance :

    - Ça suffit tous les deux ! Les classes vont reprendre, quoiqu'il en soit tu es avertie Clémentine !

    Elle est partie la première, talonnée du blondinet qui ne m'a pas laissé le temps de régler mes comptes avec lui, j'ai rejoint la B.A.P. un peu avant que la cloche sonne, ils m'ont vu arriver furieuse.

    Ennuis à l'horizon.

    - Alors qu'est-ce qu'elle te voulait la maîtresse ? Et c'était qui le blond ?

    J'ai explosé toute cette colère que j'avais accumulé face à cette injustice :

    Ennuis à l'horizon.

    - Ch'ais pas qui c'est mais il m'a accusé de harcèlement ! Moi ! Il a dit que je profitais de moments où personne regardait pour embêter le Plènozas et j'pouvais même pas m'défendre parce qu'y avait personne pour confirmer ! Et la maîtresse elle l'a trop cru je pouvais rien dire !

    Joris a tenté de faire baisser cette rage que je leur déversais dessus.

    - Hé du calme, on t'a rien fait nous.

    Ennuis à l'horizon.

    - Ouais ben ça se voit que c'est pas vous qui avez été accusé injustement...

    - Justement ! a fait Stellie. On est la B.A.P. ! Si quelqu'un attaque l'un de nos membres c'est nous tous qu'il attaque !

    Ils ont tous acquiescé, j'avais vraiment de supers copains. J'esquissai un maigre sourire mais ça n'allait pas faire avancer les choses... Je demandai :

    - Vous savez qui c'était le blond ?

    Ils ont tous haussé les épaules un à un lorsque Sarah a pris la parole, elle qui est si discrète d'habitude :

    - J'ai peut-être une idée de qui c'est mais j'ai besoin de vérifier, on se voit tout à l'heure au Q.G. ? Essayons chacun d'en savoir plus de notre côté.

    D'un signe de tête nous nous séparons, bien que j'ai toujours cet échange avec la maîtresse en travers de la gorge. Ah il était pas peu fier de lui le blondinaze ! En plus il s’était attiré la confiance d'un adulte, que je n'avais visiblement pas. C'était vraiment pas juste ! Pourquoi elle le croyait et pas moi ? C'était parce qu'on suivait toujours Christian ? Mais j'étais pas la seule, alors pourquoi c'est moi en particulier qu'on a accusé ?! Quel sale menteur...

    Je demandais à quelques élèves des classes supérieures si ils voyaient de qui je parlais, mais y'en avait pas mal des blonds dans cette école alors c'était assez difficile.

    Je bouillais en cours et j'avais beaucoup de mal à me concentrer, dès que la cloche a sonné j'ai sauté de ma chaise et tous les B.A.P. se sont réunis au Q.G. devant Gros Nounours.

    Ennuis à l'horizon.

    J'étais impatiente de savoir à qui j'avais affaire, "connais ton ennemi" avait dit je-ne-sais-qui, et pour le coup je savais même pas qui il pouvait bien être !

    - Alors vous avez trouvé quelque chose ?

    - Il s'appelle Oliver Plènozas, a catégoriquement annoncé Sarah.

    Si ça ne m'a pas spécialement étonné d'entendre le nom de Plènozas, c'est la surprise sur le visage de Stellie qui m'a interpellé, elle a tout de suite protesté :

    - Hein ? Mais t'es sûre ? Ceux à qui j'ai demandé m'ont dit que c'était un type hyper sympa...

    - Sympa ? Où t'as vu un type sympa ? m'énervai-je.

    Elle s'offusqua, poings sur les hanches :

    - Hé je fais que rapporter ce qu'on m'a dit, j'le connais pas moi ! Il est dans la classe juste au-dessus de la nôtre, mais sérieux il ressemble pas à un menteur à ce qu'on m'a dit...

    - Parce que tu me vois coincer Christian pour l'embêter ?!

    - T'énerve pas, est intervenu Joris, p't'êt' qu'il cache bien son jeu...

    Au même moment la porte du dortoir s'est ouverte et on s'est tous retournés d'un seul mouvement.

    Ennuis à l'horizon.

    - Salut la "B.A.P.".

    Je le reconnus au premier coup d'oeil, impossible d'oublier ce petit sourire satisfait alors que je ne pouvais même pas me défendre contre cette injustice. C'est sans cacher ma colère que je m'écriai :

    - TOI ! C'est quoi ton problème avec moi ?

    Pour toute réponse il balaya toute la B.A.P. du regard avant de remarquer avec dédain :

    - Alors c'est ça votre "Q.G.", il faudrait vraiment que vous redescendiez sur la Terre des Sims vous tous...

    Ennuis à l'horizon.

    J'avais une folle envie de lui sauter dessus pour l'écharper, son ton supérieur me restant en travers de la gorge, mais je savais que ce n'était pas une bonne idée, Benjamin en avait déjà fait les frais, et je n'avais pas envie d'apporter des ennuis à ma famille.

    - Mais qu'est-ce que je  t'ai fait pour que tu viennes m'embêter ? Ton frère mérite qu'on lui apprenne le respect de l'autre !

    - Oh mais je n'ai rien contre toi personnellement, Clémentine, et je n'approuve pas forcément les actes de Christian. Mais ma mère m'a toujours dit que, pour le bien de notre famille, les Plènozas devaient toujours être respectés par les autres, peu importe leurs actes.

    - Et alors ?

    Ennuis à l'horizon.

    - Et alors, vous les Taulard il semble que vos parents ne vous ai pas appris à rester à votre place, je me moque bien des deux autres, mais toi, tu es la plus dangereuse, puisque tu entraînes d'autres élèves avec toi.

    Il a balayé un regard exaspéré sur le reste de la B.A.P. avant de nouveau me fixer.

    - C'est mon seul avertissement : soit tu t'alignes en rang comme tout le monde...

    - Jamais !

    - ... soit je vais faire de ta vie un enfer, et tu verras que c'est toi qui viendra me supplier d'arrêter, mais il sera trop tard.

    Ennuis à l'horizon.

    Je l'ai seulement foudroyé du regard, hors de question que je m'incline devant cette ordure ! Il m'a fait un petit sourire malveillant avant de tourner les talons et sortir de la pièce. Un sourire que j'allais revoir plus d'une fois maintenant que la guerre était déclarée.

    Ennuis à l'horizon.

     

    - Benjamin -

    Toute la matinée, j'avais brûlé d'envie de parler à Milo, mais même si on avait arrêté les bêtises - enfin surtout moi - la maîtresse nous surveillait du regard, impossible de décrocher plus de deux mots sans être rappelé à l'ordre, les joies du premier rang... J'avais envie de savoir ce qu'il avait pensé de la maison, mais en même temps je ne savais pas comment tourner la conversation dans ce sens sans paraître envahissant. Au final c'est plutôt lui qui m'a sauté dessus à la récréation.

    Ennuis à l'horizon.

    - Benjamin suis-moi il faut que j'te dise un truc très sérieux.

    D'un seul coup j'ai douté, et s'il n’avait pas aimé venir et qu'il ne voulait plus qu'on se voit ? Il m'a traîné un peu à l'écart, à l’abri des regards surtout, avant de relancer la conversation.

    Ennuis à l'horizon.

    - J'ai décidé que j’arrêtais les bêtises.

    J'aurais sans doute dû être content, parce qu'elles étaient pas toujours très gentilles, mais maintenant que je savais pourquoi il en faisait ça m’inquiétait à la place.

    - Mais... et pour ta mère ?

    Il a soupiré.

    - Je sais pas si elle se préoccupe seulement de mon existence... c'est pour ça que je vais faire un dernier essai !

    Son air résigné ne m'aidait pas à me rassurer, qu'est-ce qu'il avait derrière la tête.

    - Euh... et qu'est-ce que tu vas faire ?

    - Je vais disparaître.

    Ennuis à l'horizon.

    - A-attends... quoi ? Mais tu peux pas faire ça ! J'ai pas envie que tu t'en ailles moi !

    Ça me rappelait Mélissa, elle avait voulu s'en aller elle aussi, tout le monde s'était tellement inquiété, je suis sûr d'avoir vu maman pleuré alors que toute la nuit n'avait été que des recherches infructueuses, j'ai jamais aussi mal dormi...

    - Hé reprends des couleurs Benji, j'vais pas mourir ! Ch'uis pas bête je me suis préparé, je sais où aller. C'que j'veux c'est savoir si quelqu'un chez moi le remarquerait, et prendrait la peine de chercher.

    J'avais pas envie de retourner le couteau dans la plaie, mais son ton grave faisait tambouriner mon cœur d'inquiétude.

    - Mais... et  si personne ne fait rien ?

    - Alors je ne reviendrais pas.

    C'était comme si un sceau d'eau froide venait d'être renversé sur ma tête, je ne savais pas quoi dire, je savais que c'était une erreur, mais je ne savais pas quoi faire ou quels mots prononcer pour l'empêcher de la commettre.

    - M-mais pourquoi tu me le dis à moi ?

    - Parce que t'es le seul qui s'en fera pour moi, enfin je pense. Et j'ai pas envie que tu t'imagines des trucs, je sais me débrouiller t'en fais pas il ne va rien m'arriver de grave. Tu crois pas que je serais mieux très loin de personnes qui se fichent de mon existence ?

    - Mais je m'en fiche pas moi !

    - Ouais mais c'est pas avec toi que je vis tous les jours, tu sais pas ce que c'est de se dire tous les jours qu'on n'aurait pas dû naître...

    J'aurais juré voir de la tristesse dans son regard avant qu'il ne se remette à sourire.

    - Bon, tu dis rien hein ? Si c'est pas ma famille qui s'en fait pour moi, ça ne sert à rien que je reste.

    Ennuis à l'horizon.

    Je ne savais pas quoi dire, j'avais d'un seul coup comme un énorme poids sur le cœur, et s'il ne revenait vraiment pas qu'est-ce que j'allais faire moi ? Est-ce qu c'était de ma faute tout ça ?

     ~~~

    Ne faites pas attention aux fréquents changements de position des B.A.P. , ces fainéants veulent toujours s'asseoir sur les lits ^^' J'aurais dû placer le Q.G. dans la cantine tiens ._.

     

     

     

     


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