• Des menaces, et puis quoi encore ?

    Malcolm avait beau avoir déserté les lieux, le mélange d'angoisse et de colère qui faisait cogner mon coeur dans ma poitrine ne disparut pas lui. Je rentrai à l'intérieur, m'assurai nerveusement que Benjamin et Mélissa n'avaient pas bougé de leur berceau et m'asseyai sur le lit, furieux, en tentant de chasser toutes ces émotions qui m'empêchaient d'y voir clair. J'étais furieux, furieux qu'il s'invite comme ça chez moi, furieux qu'il me menace, et en même temps j'étais effrayé à l'idée de ce qu'il pourrait faire.

    Menaces.

    Est-ce que je devais me plier à ses menaces ? La simple idée de céder à Malcolm me fichait en rogne... mais là il ne s'agissait pas seulement de moi. Qu'est-ce que je devais faire ? Je n'avais pas envie de me séparer de ma famille, ni des rares amis que j'avais dans le coin. Dire que les Plènozas m'avaient plus ou moins fichu la paix tout ça pour ressurgir maintenant ! Je ne comprends même pas comment il pouvait aller aussi loin à cause d'une vieille rancœur.

    Plongé dans mes réflexions, je ne prêtai pas attention au grincement de la porte d'entrée, m'indiquant d'ordinaire quand est-ce que Gwen rentrait. Elle me trouva à l'étage, statique, les poings serrés, en train de fixer un point dans le vide comme si j'étais pas loin de commettre un meurtre.

    - Qu'est-ce qui ne va pas ? me demanda-t-elle immédiatement en s'installant à mes côtés.

    Menaces.

    Je ne savais pas si c'était une bonne idée de lui en parler, en même temps, je ne voyais pas comment trouver une solution tout seul, et Malcolm n'avait pas dit quand et comment je devais couper les ponts... Mais mieux valait ne pas jouer au plus malin non plus, j'étais partagé entre l'envie de l'envoyer sur les roses et mener ma vie comme je l'avais commencer, et exécuter ce qu'il m'avait ordonné, pour éviter de mêler ma famille à nos histoires. J'hésitai avant de commencer :

    - Hum... j'ai croisé Malcolm Plènozas tout à l'heure.

    - Ah, ça s'est mal passé ?

    - Un désastre, tu sais je t'avais parlé de ce qui m'a envoyé en taule ?

    - Oui mais c'est vieux tout ça.

    - Pas pour lui il me fichera jamais la paix...

    - Il t'insulte ?

    - Si ce n'était que ça... non il veut que je quitte la ville, et que je vous laisse tous derrière moi, sinon il s'en prendra à vous. A toi. A Benjamin. A Mélissa.

    Bon, voilà c'était sorti, j'appréhendais ce qu'elle en dirait, après tout, c'était de ma faute si on en était là. Alors que je m'attendais à la voir s'inquiéter ou se mettre en colère, elle fronça les sourcils en signe de réflexion.

    - Tu penses qu'il est sérieux ?

    Je repensais à mon envoi en prison, orchestré à l'origine par ses parents, maintenant que Malcolm était adulte, il avait les pleins pouvoirs sur la ville, combien de personnes avaient-ils sous ses ordres ? Et de quel acabit ? Je l'imaginais bien trafiquer avec des criminels, et cette seule idée déclenchait des frissons dans toute ma colonne vertébrale.

    - Oui...

    Gwen garda un silence de quelques secondes, réfléchissant à une solution que je ne trouvais pas moi-même, et proposa :

    - Hum... et si on déménageait à Willow Creek ? On pourrait rester quelques temps chez mes parents le temps de trouver un endroit où s’installer.

    - On n'a pas assez d'argent pour déménager et je doute que l'on puisse vendre la maison si les Plènozas s'en mêlent... il ne me laisserait pas m'en tirer aussi bien...

    Menaces.

    Je ne voyais pas comment nous sortir de cette situation, il ne me semblait y avoir qu'une seule solution, qui ne me plaisait pas vraiment, je sentais comme une épine qui s'enfonçait dans mon coeur à mesure que je prononçais ces mots :

    - Le mieux c'est sans doute que je parte...

    A peine finissais-je ma phrase que je vis Gwen s'énerver pour la première fois de ma vie, et je peux vous dire que j'en menais pas large.

    Menaces.

    - Alors ça certainement pas ! Non mais tu m'imagines seule avec deux enfants ? Et t'irais où hein ? Tu te retrouverais à la rue, tout seul et personne ne pourrait t'aider ! Tu vas pas te laisser faire par cet abruti, si ? J'te connaissais pas comme ça !

    Menaces.

    - Je sais... mais Gwen, ce type est cinglé ! Avec tout le pouvoir qu'il a il ne me laissera jamais tranquille, même pour une histoire aussi vieille ! Et moi j'ai été assez stupide pour ne pas tenter de calmer les choses...

    - Qu'est-ce que t'aurais pu calmer avec un dégénéré dans son genre ? T'aurais préféré faire profil bas et tendre le bâton pour te faire battre ? Même si t'avais cessé de riposter il aurait continué de te chercher, t'aurais juste été sa tête de turc ! C'est ça que tu regrettes ?

    - Non mais...

    - Si t'as le malheur de ne serait-ce que songer à m'abandonner mon cher Vincent je te promets que c'est moi qui vais aller lui remettre les pendules à l'heure au Plènozas ! Qu'il essaie de me séparer de mon mari et je réduirais en charpie cette réputation à laquelle il tient tant...

    Cette simple idée me fit d'un seul coup avoir plus peur de ma femme que du blondinaze, je ne sais pas pourquoi mais dans une confrontation verbale entre Malcolm et Gwen dans ma tête c'était plutôt Gwen qui l'emportait. J'esquissai un maigre sourire.

    - D'accord mais fais tout de même attention...

    - Et c'est toi qui me dit ça ! Bon, tu arrêtes de ruminer ou je dois te changer les idées moi-même ?

    - Ça dépend comment, répondis-je avec un sourire espiègle.

    Des menaces, et puis quoi encore ?

    - Vilain ! Non mais t'as vraiment les idées mal placées !

    - Ah ! Non pas les chatouilles... !!

    Des menaces, et puis quoi encore ?

    Je me demande vraiment ce que je ferais sans elle...

    Même si suite à cette conversation, je savais que je ne me plierais pas aux menaces de Malcolm, Gwen avait raison, si je le laissais faire, Malcolm aurait tôt de tout réduire à néant. Malgré cela je sentais toujours, tapie quelque part, cette angoisse de voir la vie de ceux que j'aimais empoisonnée par ma faute. Je doutais que Malcolm en reste là, de quoi serait-il capable ? J'avais soudain l'impression de très mal connaître mon ennemi. De sombres pensées revenaient me hanter jusque dans mon sommeil, et je me surprenais à vérifier le matin que personne n'ait disparu dans mon entourage.

    Pourtant, même si je ne pouvais plus dormir tranquille, je continuais de me lever le matin, d'entretenir mon petit monde et de vivre sans que rien ne se passe. Cependant je savais que mes démons ne risquaient pas de m'oublier eux, et je me sentais pas loin de craquer. Je ne le montrais pas à Gwen mais il n'y avait rien pour me rassurer, je pensais que je ne saurais jamais ce qu'était une vie normale après ça.

    C'était du moins ce qui me torturait l'esprit jusqu'à ce que j'ai une visite surprise alors que Gwen était partie travailler. J'avoue que je ne comprenais pas trop ce qu'il fichait là.

    Des menaces, et puis quoi encore ?

    - Salut Vincent, écoute, Gwen m'a tout raconté...

    Ah. Je n'arrive décidément pas à lui cacher grand chose... mais je suppose que c'est normal puisqu'on vit ensemble. Même si je ne voyais pas trop ce que le fait qu'il soit là allait changer à ma situation.

    - C'est gentil Lucas mais je crois pas que tu puisses m'aider cette fois-là...

    - Effectivement mais je ne suis pas venu t'aider, du moins, pas pour ce que tu voudrais.

    Je haussai un sourcil, j'avoue que je ne le suivais plus tellement là.

    - Vincent, je sais que tu es en train de te torturer l'esprit après ce que Malcolm t'a dit et, même si je n'en connais pas les détails, ça ne sert à rien, ça ne changera rien à la situation.

    - Mais quand même ! Je peux quand même pas faire comme si j'ignorais tout ?

    - Non mais pense à ta famille, Vincent tu dois en profiter, si tu t'inquiètes continuellement aucun de vous quatre ne pourra vivre normalement. Je ne pense pas que Malcolm puisse vraiment vous atteindre là maintenant. Et même s'il essayait, tu ne seras pas tout seul. Ne pense pas que les Plènozas soient intouchables, je suis certain qu'il y aura toujours un moyen d'esquiver leurs tentatives. Tu l'as déjà prouvé non ?

    Il me donna un coup de coude  complice.

    Des menaces, et puis quoi encore ?

    - Puis, entre nous, ça ne te ressemble pas trop de te laisser marcher sur les pieds comme ça non ?

    Je lui rendais son sourire un peu plus franchement.

    Des menaces, et puis quoi encore ?

    - Merci Lucas...

    - C’est à ça que ça sert les amis !

    Pourtant je n'aurais jamais espéré en avoir un d'aussi précieux dans mon entourage...

    On discuta encore un peu de tout et de rien, pas mal de ce que devenait la famille, un peu du "bon vieux temps", j'appris notamment que Dina et lui avaient eu eux aussi une fille, Daniella. Un peu trop tôt à mon goût, il dut repartir. Mais cette fois je me sentais un peu mieux, j'avais toujours cette pointe d'inquiétude telle une épine dans mon cœur, mais je savais qu'il avait raison.

    Des menaces, et puis quoi encore ?

    J'avais une famille à aimer et, pour elle, je ne devais pas me laisser abattre.

    Et pis, si Malcolm se pointe, je l'envoie manger les pissenlits par la racine, et bon débarras !

     


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  • Venin de serpent.

    Franchement, heureusement qu'on ne se marie pas tous les jours, parce que ça ne me réussit pas trop à moi. Certes tous les invités étaient repartis indemnes, j'étais uni à la plus merveilleuse des femmes... sauf qu'en me réveillant le lendemain j'ai remarqué qu'on avait laissé la maison dans un sale état et que j'avais un mal de crâne pas possible, c'était pas tip top pour subvenir aux caprices de la plomberie.

    ????

    Sinon vous vous souvenez des galipettes jus-de-fruitisées ? Ben voilà j'allais de nouveau être papa. C'était pas vraiment prévu, mais c'est pas pour ça que je suis pas content. Bon évidemment, deux enfants avec si peu d'écart ça allait pas être évident à gérer, mais tout ira bien non ?

    ????

    N'empêche je me demande comment il peut avoir une bouille aussi adorable avec Gwen et piquer des crises de larmes pas possibles avec moi, je leur ai fait quoi à ces gosses pour les faire hurler à la mort dès que je m'en approche hein ?

    ????

    A votre avis ce sera une fille ou un garçon cette fois ? Et est-ce que j'aurais une chance de pouvoir lui faire des câlins moi aussi ?

    D'ailleurs, parce qu'il ne peut pas y avoir que des bonnes nouvelles, j'ai apperçu de loin Malcolm au parc (évidemment j'ai fait comme si j'avais pas vu, pas besoin de ses railleries pour aujourd'hui), je crois qu'il s'est trouvé une madame Plènozas, une vraie poupée de plastique c'te nana ils vont bien ensemble.

    ????

    Elle sait pas dans quoi elle s'embarque celle-là.... ou alors ils sont du même genre.

    ????

    Pour revenir sur la grossesse de Gwen, Lucas fut bien entendu le premier au courant, il venait souvent nous voir puisque je ne passais plus autant qu'avant chez eux. Ses visites m'aidaient bien parce que, même si ce n'était pas mon premier enfant, bonjour la panique en songeant aux difficultés financières et familiales qui risquaient de nous attendre...

    L'heure de l'accouchement vint si vite que je n'eus même pas le temps de dire ouf, ni de paniquer plus que de raison, une jolie petite fille était née.

    ????

    Elle s'appelle Mélissa Taulard et devinez quoi ?

    ????

    Nan mais vous avez vu le beau sourire qu'elle me fait ? Elle ne pleure même pas quand je la prend dans mes bras ('fin sauf quand elle a la couche pleine quoi) ! C'est qui la petite princesse à son papa hein ?

    Ahem, n'allez pas croire que parce que je passe mon temps à câliner ma fille j'en oublie ma femme hein ! Non non je l'aime comme au premier jour ma Gwen.

    ????

    Cependant il était vrai qu'on n'avait plus autant de temps pour se câliner, avec deux bébés à charge qui se relayaient pour pleurer nos nuits étaient brutalement raccourcies.

    Venin de serpent.

    Ce qui était encore plus éprouvant pour Gwen qui travaillait.

    Venin de serpent.

    Et forcément comme le bonheur ne pouvait pas durer j'ai eu droit à une très agréable rencontre, chez moi en plus...

    ????

    - Alors Taulard, on s'amuse avec plus laid que soi ?

    Nan mais d'où qu'il insulte ma plante vache lui ?!

    - Tu t'es jamais r'gardé dans un miroir je me trompe ? A côté de toi Noiraude c'est une top modèle, répliquai-je.

    ????

    - Quel nom ridicule, ricana-t-il, t'as donné le même genre à tes gosses ?

    Je vois que monsieur est très au courant sur moi, j'aime pas trop ça... Autant aller droit au but avant que je m'énerve pour de bon parce que je sens que c'est bien parti :

    - Bon, qu'est-ce que tu veux ? Si t'es juste là pour m'courir sur le haricot alors dégage.

    Un rictus malveillant déforma ses traits, ça ne me donnait pas vraiment envie de savoir ce qu'il avait derrière la tête.

    ????

    - Tu crois vraiment que je vais te laisser mener une vie tranquille après l'humiliation que tu m'as fait subir ?

    - Rah mais c'est bon lâche-moi la grappe avec tes histoires d'ado, t'as pas l'impression de m'avoir suffisamment pourri l'existence comme ça ?

    - Rien ne saura jamais réparer l'affront que tu m'as fait, si tu daignais rester à ta place comme tout le monde tu n'en serais pas là, Taulard.

    Rester à ma place hein ? Il s'imagine quoi ? Que je vais ramper à ses pieds et lui faire du baise-main dès que je le croise ? Plutôt mourir ! Je sentais mon sang pulser dans mes tempes et je me demandais jusqu'où il irait si ma situation ne le satisfaisait pas.

    ????

    - Tu m'as envoyé en prison, tu m'empêches de me trouver un job, tu pourris même jusque mes relations sociales, il te faut quoi de plus ? Que je passe l'arme à gauche ?

    Il esquissa un demi-sourire sur cette dernière tirade qui, j'avoue, me fit un peu flipper.

    - Hum... non, te tuer serait bien trop rapide, et si jamais quelqu'un faisait le lien avec moi, cela nuirait à ma réputation. Et à chaque fois que je te mets des bâtons dans les roues, tu trouves toujours le moyen de t'en tirer... tu es trop bien entouré, voilà le problème.

    Si c'est des amis qu'il lui manque, il n'a qu'à revoir un peu sa petite personne, non mais ! En plus j'ai galéré des années pour en arriver là et il trouve que je m'en tire trop bien ? C'est l'hôpital qui se fout de la charité ! Je vais pas devenir mendiant pour ses beaux yeux quand même ! Je me gardais pourtant toute raillerie en voyant un éclat malsain allumer ses yeux de serpent. Il poursuivit :

    - Si j'étais toi Taulard, je m'inquiéterais pour ceux auxquels je tiens.

    Non mais je rêve ou il me menace ? Ignorant totalement ma conscience qui me hurlait de ne pas me risquer plus loin dans l'échange, je m'exclamai :

    ????

    - Non mais et mon poing dans ta figure tu l'as vu celui-là ? Essaie quoique ce soit contre ma famille, ou mes amis, et je te jure que c'est toi qui va finir au fond du trou, c'est clair ?

    Si je le vis tressauter - sans doute s'attendait-il à un tout autre réaction - , il ne se démonta pas pour autant. Il devait se croire bien à l'abri derrière son tas d'or et son nom de famille. Moi par contre je commençai à sentir une peur sourde grimper en moi en songeant à ce qu'il pouvait bien être capable de faire.

    Je pris sur moi pour ravaler ma colère avant de lâcher, les dents serrées, une certaine tension transparaissant encore dans ma voix :

    - Et il faudrait que je fasse quoi hein pour que tu me foutes la paix hein ?

    Je le vis tourner les talons et lancer par-dessus son épaule, d'un ton qui me colla des frissons dans l’échine :

    ????

    - Sépare-toi de ce que tu as de plus cher et quitte la ville, que je ne revois plus jamais ta sale tête. Sinon ce ne sera plus sur toi que je m'acharnerais...

     

     


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  • Heureux événements

    Le temps avait passé et Killian avait grandi, il est pas mignon mon filleul ?

    ?

    Quand à Gwen et moi, c'était pour bientôt c'est sûr. J'en revenais pas que j'allais être papa !

    ?

    N'empêche que j'angoissai un poil à l'idée d'avoir un enfant, quand je repense à la qualité d'éducation fort contestable de mes parents qui consistait surtout à se plaindre de moi je me demande si je ferais un bon père...

    Du coup, quand je me torturai un peu trop l'esprit, j'évacuai le stress à la salle de sport.

    ?

    Parfois j'y retrouvais Lucas, Dina et... d'autres gens. Le côté pratique, c'est que Lucas est passé sur le billard avant moi alors en cas de souci je pouvais toujours compter sur lui... oui je sais c'est pas sympa de toujours compter sur lui, mais moi je connais pas beaucoup d'autres gens hein !

    Y'a un autre truc qui me change les idées, c'est le bricolage...

    ?

    Ouais parce qu'avec sa grossesse, Gwen passait énormément de temps aux WC, et évidemment y'a tout qui pétait toutes les cinq minutes.

    Bien sûr a fini par arriver l'heure de l'accouchement, j'vous raconte pas la panique, et si ça se passait mal ? Puis à entendre les cris qu'elle poussait, j'allais mourir d'inquiétude moi. Une chose est sûre, j'ai pas été d'une grande aide à Gwen, 'fin bon tout c'est bien passé...

    ?

    Je vous présente Benjamin... enfin, Gwen vous le présente parce que moi ben... je fais définitivement peur aux enfants, un truc de dingue quand même.

    ?

    - Roh la la j'suis vraiment pas fait pour être père moi...

    - Mais non voyons...

    ?

    Après la naissance de Benjamin, on s'est mis d'accord avec Gwen sur le fait qu'il serait peut-être temps de se marier.

    Du coup on a un peu aménager le jardin histoire d'avoir un mariage digne de ce nom, puis on a dressé la liste des invités. Evidemment, elle était pas très grande, mais c'était pas ça qui importait. Je lui avais bien évidemment proposé de garder son nom de famille, tout le monde n'a pas envie de s'appeler Taulard après tout, mais elle avait insisté pour garder le mien, allez savoir ce qu'il se passe dans sa tête... moi de toute façon, depuis le temps que je le portais, ça ne me dérangeait plus tellement, c'était surtout pour elle que je m'en faisais.

    Plus le jour et l'heure approchaient, et plus je me sentais nerveux, et l'arrivée des invités n'a pas tellement arrangé les choses.

    ?

    Déjà, y'avait une copine à Gwen qui rêvait de finir ses jours dans le ventre de Noiraude...

    ?

    ... ensuite, y'a LUI qui s'est invité.

    ?

    - Mais qu'est-ce que tu fous là toi ? J't'ai pas invité !

    - Nan mais tu crois vraiment que j'ai besoin d'une invitation pour assister au mariage d'un de mes Sims adorés ? Et ça vaut même pour les poissassassin.

    Je le sens pas du tout ce mariage.

    ?

    Tandis que je félicitais Lucas pour la deuxième grossesse de Dina et qu'il me félicitait en retour pour le mariage, j'entendais vaguement Killian insister auprès de sa mère :

    - Dis maman ! Moi aussi je peux caresser la plante vache ? Dis oui !

    Bon je crois qu'une ration supplémentaire dans la journée ne leur fera pas de mal à celles-là, j'ai pas envie de retrouver un invité six pieds sous terre, et encore moins qu'il s'agisse de mon filleul !

    ?

    En jetant un coup d'oeil sur ma gauche je vis Killian fixer Noiraude d'un mauvais oeil, sans doute n'avait-il pas apprécié la remarque de sa mère sur le fait que la plante vache ne ferait qu'une bouchée d'un petit garçon comme lui.

    ?

    Puis vint ce que j'attendais et redoutais le plus, l'échange des voeux. Je ne cessais d'essuyer mes mains moites sur mon pantalon et de sourire nerveusement à Gwen.

     

    ?

    Aucun des invités n'avait prêté attention aux bancs empruntés installés spécialement pour l'occasion, soit. Certains n'étaient pas aussi attentifs que d'autres... enfin peu importe.

    ?

    J'entendais mon coeur cogner dans ma poitrine et c'était soudain comme si le temps s'était suspendu. Il n'y avait plus que moi et Gwen, elle et ses beaux yeux azur... j'étais au moins aussi stressé qu'heureux lorsque je lui passais la bague au doigt, mon souffle avait comme disparu de ma gorge. Elle était là, et c'était tout ce qui comptait en l'instant présent...

    ?

    La cérémonie s'est achevée, bizarrement un peu trop vite à mon goût, moi qui ne voyait que Gwen, rayonnante, je redescendis sur terre pour retrouver les invités, que j'avais complètement oublié sur le moment.

    Je quittais peu à peu mon rêve éveillé et retrouvait les autres autours d'un gâteau et d'autres plats préparés par le traiteur qui m'avait coûté la peau des fesses.

    ?

    Après j'ai pas bien compris ce qui s'était passé puisque tout le monde parlait en même temps, même que Daemonya a eu une crise de fou rire malveillant, ch'uis pas rassuré pour la suite des opérations moi hein, m'enfin il est pas tout seul dans sa tête, donc j'vais pas m'prendre le chou pour ses ricanements, ça se trouve il se moquait juste de Dina qui se plaignait de son mal de dos. Lucas s'est tapé un délire avec la main à l'horizontale et au final y'avait que mon filleul et ma... femme qui devaient tenir une conversation correcte par ici. J'avoue que je me sentais un poil mal à l'aise là-dedans.

    ?

    Au final out le monde est parti, et juste à temps puisque Docteur n'arrivait plus à se tenir. Quand à Gwen et moi... je crois qu'on avait un peu trop abusé du jus de fruit.

    ?

     Cependant, j'aurais dû me douter que le bonheur ne dure pas...

     

     


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  • Des projets pour l'avenir

     Gwen a insisté pour me faire visiter sa ville, Willow Creek, et je peux vous dire qu'au bout de plusieurs semaines à l'explorer tous les deux de fond en comble je ne vois pas ce que je pourrais ne pas connaître là-dedans.

    ?

    A force je crois que j'y ai pris goût...

    ?

    ... et que je ne pourrais pas me passer d'elle.

    ?

    A chaque rencontre j'ai le coeur qui bat à tout rompre, c'est comme une tornade qui m'emporte avec elle, et j'ai envie que chaque instant dure une éternité.

    Maintenant qu'on était officiellement ensemble, je me sentais plus à l'aise et j'avais moins de souci à prendre moi aussi des initiatives.

    ?

    Par la suite j'ai redoublé d'efforts pour ramener de l'argent et aménager un peu mon lieu de vie. Bien sûr j'avais une idée en tête, depuis un moment déjà, mais je pouvais pas lui demander comme ça... alors j'ai attendu le bon moment.

    ?

    Bon j'étais peut-être pas loin de devenir muet ou bien de faire un arrêt cardiaque définitif - oui ça s'arrange pas -, mais j'ai quand même pris mon courage à deux mains pour lui demander de partager ma vie.

    ?

    Ouais, ça c'était pas vraiment prévu, mais ça m'était bien égal, le sourire qui illuminait son visage me suffisait.

    C'est là que je lui ai proposé de vivre avec moi, après lui avoir montré à quoi ça ressemblait suite aux travaux bien sûr. C'était pas tout à fait fini, mais avec deux salaires ('fin un salaire et des récoltes) ça a aidé. Évidemment il restait plus grand chose dans le compte en banque après ça, alors le mariage attendrait, mais tout ce qui comptait pour moi était qu'on puisse profiter l'un de l'autre...

    ?

    ... et oui c'est ce qu'on a fait.

    J'avais depuis longtemps abandonné mon quotidien redondant et, bien que chacun continue ses occupations, Gwen améliorant son écriture...

    ?

    ... et moi fouillant un peu partout...

    ?

    Ça brille... mais ça vaut pas grand chose, bof bof.

    ... il me semblait que chaque minute à ses côtés n'était que pur bonheur.

    ?

    Évidemment si je voulais avoir une vie un minimum stable, il fallait que je paie mes factures, et ça ça m'enchantait moins.

    ?

    Et il fallait aussi que j'évite d'oublier de nourrir Noiraude et Docteur au beau milieu de tout ça, si l'on pouvait empêcher un drame... vu qu'elles ont le droit que de manger les Plènozas, et qu'ils passent pas bien souvent dans les quartiers qu'ils ne jugent pas à leur image, ben quand elles ont faim c'est à moi qu'elles le font savoir.

    ?

    La vie à deux simplifie quand même beaucoup les choses, j'en ai profité pour présenter Gwen à Lucas et vice versa, et depuis nous sortions régulièrement tous ensemble.

    ?

    Dina m'avait l'air bien plus fatiguée que les autres fois où je l'avais vue, en même temps avoir un enfant raccourcissait une bonne partie de leurs nuits avec Lucas. Et moi j'avais toujours autant la capacité de le faire hurler à pleins poumons dès que je m'approchais du berceau. J'espère que ça s'arrangera en grandissant parce que pour l'instant mon filleul me déteste...

    En tout cas ces visites chez Lucas plaisaient beaucoup à Gwendoline qui gagatait devant Killian qui ne la rejetait pas elle... j'avais fini par vraiment croire que je traumatise ce gosse. Plus le temps passait et plus j'avais l'impression qu'elle avait quelque chose qui lui remuait l'esprit et qu'elle n'osait pas me le demander, et la connaissant, c'était assez rare chez elle. C'est en plein petit déjeuner et à un moment où je n'y pensais plus du tout qu'elle m'annonça sans détour ce qui lui trottait dans la tête :

    ?

    - Vincent est-ce que tu veux des enfants ?

    Évidemment il avait fallu qu'elle m'annonce ça pendant que j'avalais et j'eus droit à une belle fausse route.

    ?

    - kof kof Hurm... des enfants ? Oui ? Peut-être ? Je sais pas faut s'en occuper...

    - Oh allez ! Voir ton filleul ne t'en donne pas envie ?

    - Euh... si, quand c'est pas moi qui le tiens dans les bras.

    - Promets moi au moins d'y réfléchir !

    - Si tu y tiens...

    Je dois dire que même en disant cela je savais déjà ce que je déciderais. Je m'étais engagé à faire ma vie avec elle, alors pourquoi pas une famille ? Après tout, si elle était avec moi, je ne vois pas ce qui pourrait mal se passer...

    Des projets pour l'avenir

     


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  • Du feu dans la poitrine.

    Bien entendu, c'est chez Lucas que je me suis rendu, bien qu'il soit très tard, je n'avais même pas pensé à lui téléphoner pour savoir s'il était occupé, mais là il était la seule personne que je connaisse qui puisse me remettre les idées à la bonne place.

    ???

    Il n'avait pas l'air trop gêné de mon intrusion, ou bien je n'y ai pas vraiment fait attention, je ne sais pas trop, tout était sens dessus dessous dans ma tête. Enfin, encore une fois c'est moi qui me suis retrouvé chez lui à lui parler de mes problèmes, faudrait vraiment que je lui rende la pareille un jour...

    ???

    Je ne lui avais pas beaucoup parlé de Gwendoline auparavant, sinon comme une connaissance, je n'avais pas envie qu'il se fasse des idées à ce sujet, sauf qu'au final même s'il s'en était fait il aurait fini par avoir raison... encore une fois. Bref, cette fois, je lui racontais tout de ma première rencontre avec elle à mon premier baiser qui avait eu pour effet d'envoyer mon cerveau en voyage sur Sixam. Une fois que j'en eus fini, je dû reprendre mon souffle avant de conclure :

    - Qu'est-ce que je suis censé faire à ton avis ?

    - Qu'est-ce que t'as envie de faire ?

    - Mais j'en sais rien moi sinon je ne serais pas là !

    - Ben tu l'aimes cette fille ou pas ?

    - Euh... peut-être ?

    - Vincent...

    - Quoi ?! Oui c'est vrai elle me rend complètement dingue, je suis incapable de lui couper la parole ni de m'énerver contre elle, à chaque fois qu'elle sourit j'ai envie que ces moments durent éternellement et je me suis jamais autant préoccupé d'être ridicule qu'en sa présence, voilà !

    ???

    Au sourire triomphant qu'il afficha, je compris que je venais de lui déballer d'un coup ce que je n'osais pas m'avouer depuis des lustres. Après un silence de plusieurs secondes, je demandais :

    - Hum... mais qu'est-ce que je fais maintenant ? Après m'avoir embrassé elle est partie sans un mot, et j'ai même pas cherché à la retenir, je me sentirais trop mal de la rappeler moi maintenant !

    - Pourquoi ?

    - Ben... j'saurais pas quoi lui dire, déjà que j'ai du mal à aligner plus de deux phrases correctes quand je lui parle...

    - Si j'en crois ce que tu m'as raconté, t'en auras pas grand besoin puisqu'elle fera la conversation à elle toute seule.

    - Mais quand même ! Enfin... je me prends trop la tête peut-être.

    - Ça c'est sûr, mais c'est normal ne t'en fais pas, tu ferais mieux de te reposer t'y verras plus clair demain. Au fait, tant que t'es là, je peux te présenter quelqu'un ?

    - Euh... ouais ?

    Attends j'ai raté un truc là, y'a qui d'autre que Dina que je ne connais pas dans cette maison ?

    Il s'est contenté de sourire et je l'ai suivi à l'étage où je fus surpris de constater la présence d'un berceau.

    ???

    - Ouah c'est... enfin je savais pas... ouh la la par contre je lui fais peur je crois là il n'arrête pas de pleurer...

    - Mais non ne t'en fais pas, il ne te connaît pas encore c'est tout.

    Ouais enfin vu la puissance avec laquelle hurlait son marmot, j'avais surtout l'impression d'être un abominable monstre... Je finis par demander après un deuxième rejet total de parlotte à coups de pleurs de bébé :

    - Euh... comment il s'appelle ?

    - Killian, et Vincent, je voulais savoir si tu voulais bien être son parrain.

    ???

    - Hein ? Moi ? C'est gentil mais euh... ch'uis pas sûr que ce soit une bonne idée...

    - Mais si voyons, t'es mon meilleur ami je te fais confiance.

    J'en restais sans voix.

    ???

    - Alors, qu'est-ce que tu en dis ?

    - Ben... euh... merci.

    - Bon je vais prendre ça pour un oui.

    ???

    Je crois que je n'ai rien compris à ce qui vient de me tomber sur la tête en l'espace d'une soirée.

    J'ai tout de même fini par laisser mon meilleur ami dormir, quand à moi je peux vous dire que je n'ai absolument pas fermé l'oeil de la nuit.

    J'avais beau être au chômage, je n'eus pas vraiment le temps de faire la grasse matinée puisqu'un bruit de boulon qui saute me parvint d'en bas, je me retrouvais donc à réparer le lavabo avec une tête de déterré. Ça valait le coup de payer ses factures pour une fois tiens.

    ???

    Autant dire que se faire copieusement arroser la figure m'avait bien réveillé. Je suis allé nourrir les plantes vaches avant de me faire gober par inadvertance...

    ???

    - Dis-donc toi je rêve où tu veux faire de moi ton p'tit dèj ? Je te rappelle que les seules personnes vivantes que t'as le droit de manger c'est les Plènozas. Et non y'a pas matière à discuter, même si j'ai oublié d'te nourrir hier soir.

    En avant-première l'homme qui parlait aux plantes vaches... enfin, je me suis mis au jardin mais même en pleine activité je n'arrivais pas à me sortir les événements de la veille de la tête. Est-ce que je la rappelle ? Ou bien j'attends ? Mais j'attends quoi au juste ? Autant dire que je me torturai vainement l'esprit à la recherche d'une solution miracle qui n'existait pas, surtout qu'il n'y avait pas de problème en soi, si ? C'est pas Lucas qui disait que je devais y voir plus clair le lendemain ? Rah ça m'énerve ça ! Bon allez je l'appelle et advienne que pourra.

    ???

    J'vais l'regretter j'vais l'regretter j'vais l'regretter...

    A peine l'entendais-je décrocher de l'autre côté que j'avais déjà le coeur qui livrait un véritable concert dans ma poitrine. Bon allez dis quelque chose...

    - Euh... salut Gwen.

    Punaise j'ai l'air d'un dépressif là...

    - Coucou Vincent ! Comment ça va ? Ça me fait plaisir que tu m'appelles j'ai cru que je t'avais fait peur hier hé hé...

    Ah mais elle m'avait pas fait peur, j'avais carrément fait un arrêt cardiaque là ! Comme il y avait un véritable embouteillage dans mes cordes vocales, je n'ai rien trouvé à lui répondre et elle poursuivait d'un ton enjoué :

    - Enfin faut que je te parle, mais j'peux pas le faire au téléphone. Je peux passer chez toi ? Où est-ce que tu habites ? Bah au pire c'est pas grave je demanderais aux gens c'est petit Oasis Springs...

    Attendez... chez moi ? Dans le truc qui me sert de maison ? Nan mais ça va pas le faire du tout là...

    - Euh... j'crois pas qu'ce soit une bonne idée....

    J'devais vraiment pas parler fort, ou bien elle était un peu trop partie sur sa lancée, parce qu'elle m'ignora totalement :

    - Bon on dit... dans une heure ou deux ? Je me dépêche !

    Elle raccrocha aussi sec... ça craint là, mais vraiment. Qu'est-ce que je devais lui dire quand elle serait là ? En plus j'avais l'air d'un gros psychopathe avec les deux plantes vaches devant ma porte ! Je ne suis pas prêt du tout du tout !

    Bon je n'avais pas vraiment le temps de me lamenter sur mon sort alors je me suis dépêché d'avoir l'air un minimum présentable, en me débarrassant de toute la terre due au jardinage et de la bave de plante vache sur ma veste notamment. J'ai donc pris une douche rapide - c'était peut-être pas une si mauvaise idée de les payer ces factures finalement - et je me suis changé vite fait avant de sortir mettre rapidement les choses au clair avec Noiraude et Docteur sur le fait que la fille qui allait arriver d'un instant à l'autre n'était pas du tout un casse croûte. D'ailleurs, elle arriva bien trop tôt à mon goût...

    ???

    - Tu gardes tes babines à distance capish ?

    - Salut Vincent ! Hé c'est une plante vache à qui tu parles ?

    J'ai encore une fois raté un battement de cœur, à ce rythme là je vais définitivement en mourir moi...

    ???

    - Euh... salut Gwen... ouais c'est une plante vache...

    - J'en ai jamais vu en vrai ! Je peux la caresser ?

    - Mauvaise id...

    Évidemment elle ne m'a pas écouté et je me suis retrouvé à faire les gros yeux à Docteur en espérant qu'elle n'ait pas dans l'intention de la gober toute crue, non mais on sait jamais avec ces plantes là...

    ???

    Ce serait presque mignon si je ne savais pas qu'elle risquait de se faire avaler tout rond...

    - Elle est troooop adorable ! Comment elle s'appelle ?

    Nan mais je vais quand même pas lui dire quels non ridicules je leur ai donné quand même !

    - Euh... Martha.

    Forcément la plante carnivore n'a pas apprécié son nouveau nom et a tenté de m'arracher proprement le bras en signe de mécontentement. Autant dire que je me suis empressée de dire la vérité :

    - Euh... non en fait elle c'est Docteur et la deuxième c'est Noiraude.

    Si j'en menais pas large Gwendoline laissa échapper un petit rire amusé :

    - Ben... c'est original ! Dis on peut rentrer pour parler ?

    - J'préfère pas, y'a quasiment rien à l'intérieur...

    - Bon c'est pas grave ça m'est égal qu'on nous voit de toute façon.

    Ouh la j'aurais peut-être dû accepter je le sens pas...

    ???

    - Vincent tu veux bien être mon petit ami ?

    OK là c'est bon j'ai plus rien dans la poitrine ni dans le crâne tout s'est carapaté sur Sixam. J'ai complètement bugué, la bouche ouverte avec une élégance fort contestable.

    - Euh...

    - Allez dis oui !

    Bon au moins quelque chose de pas compliqué, puis de toute façon, je la connaissais déjà cette réponse...

    - Oui.

    ???

    - Super ! Je suis tellement heureuse que t'aies accepté !

    Vu le cri d'hystérique qu'elle avait poussé, ça ne m'étonnait pas, j'avais envie de lui dire que moi aussi, et même de lui déballer tout ce que j'avais pu dire à Lucas, mais je restais sans voix. Mais il fallait croire que j'en avais pas vraiment besoin...

    ???

    Je m'y attendais un peu contrairement à la dernière fois, et c'était franchement étrange, comme une douce chaleur qui se répandait, bizarre mais pas désagréable.

    On a tout de même fini par se décoller, rapport au manque d'oxygène, mais j'avoue que là tout de suite maintenant je l'aurais bien embrassée un millier de fois supplémentaires.

    - Maintenant j'ai le droit de voir l'intérieur ? me demanda-t-elle avec son petit air malicieux de quand elle a une idée pour laquelle elle ne démordra pas.

    - Euh...

    - Allez quoi ! T'as rien à cacher ! Ou bien une autre fille peut-être ?

    Je me suis senti rougir jusqu'aux oreilles.

    - Quoi ?! Mais non pas du tout !

    - Bon alors tu me le montres cet intérieur ?

    - Mais y'a rien à voir... grommelai-je en lui cédant tout de même le passage.

    Cette fille aura ma mort sur la conscience, mort de honte bien sûr.

    ???

    - Ben voilà c'était pas plus compliqué que ça ! Tu te prends la tête pour rien tu sais ? Bon c'est vrai que c'est tout p'tit et qu'y a pas beaucoup de lumière mais une maison ça s'aménage. Tiens là par exemple tu pourrais mettre...

    Je rêve ou elle s'imagine déjà tout refaire ici ? Ou même y habiter ?

    - Euh... nan mais attends, j'ai pas les sous pour faire des travaux déjà, et en plus là j'en ai pas envie.

    - Hum... et tu as envie de quoi alors ?

    Heu... de la prendre dans mes bras ? De l'embrasser ? Ou même d'aller plus loin encore ? J'ai de nouveau piqué un far et perdu tout usage de la parole par la même occasion, non mais ça va pas de poser des questions aussi embarrassantes ? Quoique vu ma réaction elle allait s'imaginer des choses tordues ch'uis sûr... ou alors c'est moi qui ai juste les idées très mal placées ? En tout cas, elle, ça la faisait bien rire.

    - Je t'embête ! T'es trop mignon quand t'es gêné tu sais ? Allez je vais pas t'envahir plus longtemps dans ton espace personnel, mais on se revoit bientôt hein ?

    Vu que je risquais pas de lui répondre avec des mots, je me suis contenté de hocher la tête.

    ???

    Et elle est repartie, une vraie tornade, une belle tornade. Par la suite je crois que je ne suis jamais allé à autant de rencards de toute ma vie...

    ~~~

    Pas d'inquiétude, je n'vais pas vous décrire tous les rencards un par un he

     


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